Alors que le premier tome est disponible depuis cet été et que le second est en train d'être mis en images, voici quelques questions aux auteurs concernant l'aventure du premier volume et des informations sur le second....
Comment
a commencé l'aventure Krys Farell ?
Emmanuel
: Jean-Marc je te laisse
parler. Un père parle toujours très bien de son enfant (rire)
Jean-Marc :
Merci Manu. L’idée du
personnage de Krys m’est venue après les attentats du 11 septembre
2001. Je voulais créer un agent spécial qui pourrait s’infiltrer
dans les réseaux terroristes du monde entier, de manière à ce
qu’un tel drame ne puisse jamais se reproduire. J’avais les idées
dans la tête, mais les mettre en scène, c’est une autre paire de
manches (sourire). J’ai donc posté une petite annonce sur un site
de BD spécialisé, avec un aperçu de mon histoire, et un dénommé
Emmanuel Beaudry m’a répondu. Son professionnalisme et sa
motivation m’ont immédiatement séduit. Voila comment est né Krys
Farell.
JM :
On ne peut mieux. Nous
essayons d’être le plus réactif possible, toutes les décisions
sont prises ensemble, un vrai travail d’équipe. Tu as peut-être
des précisions à ajouter Manu ?
E :
Oui,
c'est çà. Nous travaillons bien sûr chacun sur notre partie
respective, mais nous pouvons évidemment interagir sur le travail de
l'autre : Jean-Marc apporte des idées pour le scénario et
j'apporte des ajustements sur le découpage et la mise en scène en
cours de route.
Quel
est votre sentiment à la sortie de ce premier tome ?
JM :
Tout d'abord un sentiment d'aboutissement. La réalisation de cet
album à pris un an ce qui n'est pas rien. Mais c'est aussi un rêve
de gamin qui se réalise : avoir son propre album de bande
dessinée avec le héros que l'on a créé. Et puis très vite un
second sentiment est arrivé : le manque. Celui ne plus prendre
le stylet pour dessiner Krys ou un autre personnage de l'histoire.
E
: Celui du devoir accompli. Nous sommes parti de loin. Au début nous
n'avions pas grand chose si ce n'est Krys, cette histoire de menace
biologique et l'envie d'aller au bout de l'aventure. On ne savait pas
où cela nous mènerait mais on souhaitait publier cet album, même
en auto-édition s'il le fallait. Nous étions loin d'imaginer qu'il
trouverait éditeur.
En
parlant d'éditeur, comment ça se passe avec un éditeur comme YIL
édition ?
JM :
Pour l’instant tout ce
passe très bien, Yannick est quelqu’un de très disponible, et
surtout à l’écoute de ses auteurs.
E:
C'est assez formidable de trouver des éditeurs à l'écoute, prêt à
prendre des risques et à donner leur chance à des auteurs
inconnus. Le travail d'édition s'est fait en toute sérénité. YIL
est une jeune maison d'édition où tout est artisanal : de la
fabrication du livre à sa distribution. On se sent un peu comme chez
soi. Ca fait du bien.
Qu'avez-vous
préférer faire sur cet album ?
JM :
J’ai
pris beaucoup de plaisir sur les dessins du building et sur la
poursuite automobile, aussi sur les décors qui étaient nombreux et
variés. Pas de quoi s'ennuyer !
E :
Ce qui finalement était le plus complexe, à savoir prendre toutes
ses histoires parallèles et les faire se rejoindre en un seul point.
Et rendre cela crédible et compréhensible. J'ai bien aimé
également y mettre quelques touches d'humour.
Et
sur quoi avez-vous le plus souffert ?
JM :
Sans aucun doute, je dirais l'acting, la gestuelle des personnages
pour les rendre vivants et que cela sonne juste et réaliste.
Egalement rendre les personnages reconnaissables pour le lecteur à
chacune de leur apparition. Pour cela, j'ai décidé au cours de la
création de l'album de modéliser chaque personnage en 3D. C'est un
travail qui prend du temps au départ mais qui finalement permet d'en
gagner sur le long terme. Encore plus s'il s'agit de personnages
présents sur plusieurs tomes.
E :
L'une des dernières scènes d'action de l'album, une fusillade. Je
devais mener l'action mais je n'avais que très peu de place pour le
faire. Et impossible de déborder car nous étions en fin d'album, et
il ne serait pas resté assez de planches pour dessiner la fin. Mais
cette situation m'a finalement permis, je pense, de rendre le
découpage plus brut, plus vif et direct. Parfois le mal c'est le
bien. (rire)
Comment
s'est déroulée la rencontre avec Caroline, la coloriste ?
JM :
Par
une recherche classique à travers des annonces sur des forums
notamment. Plusieurs personnes ont répondu, nous leur avons fait
passer des essais. Et c'est Caroline qui à repondu au plus proche de
nos attentes en terme de couleurs et d'atmosphère.
E:
Ce qui nous à permis d'embaucher Caroline c'est notre campagne sur
My Major Company. Il ne faut pas l'oublier, si Krys existe
aujourd'hui c'est aussi parce-que de nombreux internautes ont crus au
projet et nous ont financièrement soutenu. On ne les remerciera
jamais assez.
La
réalisation du tome 2 vient de commencer. Que pouvez-vous nous dire
sur celui-ci ?
JM :
Ah là, je te laisse la parole Manu !
E
: Il s'intitule « L'affaire
Nara Wong ». On ne va
pas tout raconter ici bien sûr mais il s'agit de la suite directe de
« Menace biologique ».
L'album commence quelques heures à peine après la dernière planche
de celui-ci. D'un côté il répondra à toutes les questions restées
en suspens dans le tome 1. De l'autre, comme son titre l'indique, il
se focalisera sur le personnage de Nara Wong. Nous n'en faisons pas
le personnage principal, mais toute l'intrigue tourne autour d'elle.
Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Pourquoi a-t-elle
échafaudé ce plan diabolique ? Et pas mal d’autres surprises
bien sûr.
Nous
découvrirons également le RedEye et certains de ces occupants.
Les
lecteurs qui n'auront pas lu « Menace biologique »
pourront-ils quand même comprendre ce second tome ?
E :
Oui tout à fait. Nous faisons en sorte que les lecteurs du tome 1
obtiennent les réponses aux questions qu'ils se posaient. Mais nous
donnons également toutes les informations nécessaires aux nouveaux
lecteurs pour comprendre toute l'affaire. Ceci dit, on espère que
nos lecteurs liront les deux (sourire).
Techniquement,
allez-vous changer des choses dans votre processus de création ?
JM :
Oui, bien sûr. Comme nous avons progressé au cours de la
réalisation du premier tome nous allons continuer et tenter de
nouvelles choses. Pour ma part, je vais travailler sur l'encrage pour
le rendre plus fin et plus précis. Je vais travailler les ombrages
et les aplats de noir aussi, qui n'étaient pas assez existants à
mon avis. Je pense également vectoriser les textes, pour qu'ils ne
perdent pas en définition et en qualité au moment de l'impression.
On n'y pense pas assez mais la bande dessinée c'est aussi souvent du
texte. (rire)
E:
En tant que scénariste, ma tâche consiste aussi à facilité le
travail de Jean-Marc. En tout cas, en termes de gain de temps. Je
vais tenter d'être encore plus précis dans mes descriptions. Je lui
donnerai également dorénavant un exemple de mise en page des cases
telle que je la vois. C'est à titre indicatif et l'on peut toujours
en discuter entre nous, mais je crois que c'est quelque chose de
constructif. Je travaille aussi avec des images de références dès
que je le peux.
Si
vous deviez citer votre personnage préféré dans l'univers Krys
Farell, lequel serait-il ?
E:
Je ne m'y attendais pas en commençant l'écriture mais j'ai adoré
écrire les dialogues et les situations du duo de flic McArthur et
Jameson. Je trouve qu'ils forment un duo comique classique avec le
clown blanc et l'auguste. Ils seront présents dans « L'affaire
Nara Wong ». Ce qui n'était pas sûr vu la fin du tome 1. Mais
je les aime tellement que je réussi à les intégrer dans la suite
de l'histoire. J'aime aussi Lucy, personnage énigmatique, mais
destiné à devenir un personnage important de l'univers Krys Farell.
Je sais certaines choses sur elle... mais je ne vous dirais rien
(rire).
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